“Gloria” Série de positifs au collodion humide sur verre transparent, montés sur fond noir (ambrotype), formats 15×15 cm.
Idée originale et accessoires: Quetzal Nelkael.
Portrait collodion: Louis Defer Photographe
Ambrotype et origine du projet
A l’origine de cette série de créations, une rencontre avec Ntifafa Nyakossi-Bourdin, une artiste touche à tout de talent, dont l’univers atypique m’a permis d’explorer de nouveaux terrains de jeux créatifs.
Partant du procédé au collodion humide, une technique aux tons si particuliers qui allie le détail d’un crayonné à la douceur d’une peinture, nous avons réalisé une série d’images argentiques, destinées à être animées sur fond musical. Les originaux sont des ambrotypes, des plaques de verres sur lesquelles l’image est fixée sur une couche de collodion, rendue positive par superposition sur un fond noir.
Cet échange, Ntifafa nous en parle :
“La petite histoire…
Après avoir fait une petite séance photo au collodion humide par curiosité, j’ai eu à l’esprit, l’idée de faire un stop motion avec des photos au collodion humide pour l’un de mes morceaux.
Je voulais une atmosphère de jungle un peu féerique avec des regards félins observant une scène, des animaux imaginaires un peu partout, des coins étincellent…. et pour chaque photos, l’image d’un tableau, d’un hors temps.
Je suis donc allée voir le photographe Louis Defer avec qui j’ai partagé cet imaginaire.
S’en est suivi une collaboration où l’idée de départ a un peu variée tout en gardant son adn principal.
Voilà donc un petit stop motion dont le résultat m’est satisfaisant.
J’aime lorsque les photos collodion ont des “défauts” que je trouve parfait.
J’ai raccourci à 40s mon morceau pour avoir un ensemble harmonieux.”
Déroulement de la séance
Au cours d’une séance au collodion humide à l’atmosphère onirique et teintée d’enfance et de féerie, j’ai pu réaliser une série de portraits qu’elle a ensuite assemblés en une vidéo stop motion, accompagnée d’une musique de sa création.
Les prises de vue se sont déroulées en extérieur, il a donc fallu attendre une météo stable et définir un moment pendant lequel les variations de lumière ne nous impacteraient pas. Le principe du collodion humide nécessite de développer les plaques de verre dans la foulée de la prise de vue. Il a donc fallu installer la chambre noire et les chimies à proximité. Chaque plaque peut prendre 15 à 20 minutes à réaliser intégralement, et les ratés sont fréquents dans ces conditions. C’est pourquoi la durée initialement prévue pour la vidéo a été réduite pour s’adapter au nombre d’images que nous avons pu produire pendant cet après-midi.
Le collodion humide, entre art et artisanat
La pratique de cette technique photographique artisanale en dehors du studio requiert des adaptations aux variations de lumière et une logistique plus complexe que lors d’une séance classique, mais permet de projeter l’imaginaire hors des murs du studio pour créer un tableau et fixer une rêverie d’enfant sur le verre et l’argent. Le collodion humide est une technique artisanale, mais sa pratique n’est pas une fin en soi; c’est un outil qui offre une esthétique unique, mais qui reste au service de l’histoire qu’on souhaite lui faire raconter.
Découvrez l’ambrotype et le ferrotype / aluminotype:
Retrouvez l’univers de Quetzal Nelkael:
Site, contacts et liens Facebook/ Instagram: www.nyakossi.com
Chaîne Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCI7g5CF0yKJbqvff8OjQ8gQ
